Supra
CAMP MILITAIRE
Supra

Quand le soldat avait marché toute la journée, il lui fallait, en arrivant à l'étape, tous les soirs sans exception, travailler à faire le camp. 😉 Ces camps étaient de véritables forteresses, qui mettaient les légions à l'abri de toute attaque nocturne.

Quand on était arrivé à la place choisie pour le campement, la cavalerie et les triarii formaient un front de bataille, derrière lequel on traçait à la hâte l'enceinte du camp ; puis les centurions faisaient mettre tout le monde à l'oeuvre. Chaque centurie, rangeant en cercle son bagage, ses armes, et son enseigne au milieu, creusait sa part du fossé 😉 : le soldat pour travailler ne gardait que son épée. Le fossé devait être profond de deux mètres au moins, large de trois ; les terres, rejetées à l'intérieur, formaient un épaulement surmonté d’une palissade 😉 ; l'ouvrage, une fois terminé, était mesuré et vérifié par les centurions. Alors on plaçait les sentinelles, on dressait les tentes, 😉 et les soldats s'installaient en sécurité pour passer la nuit. Le lendemain, on reprenait la marche.

A l'intérieur tout était disposé suivant un plan arrêté, et toujours le même. Deux larges voies se coupant à angle droit allaient aboutir aux quatre portes ouvertes dans le retranchement rectangulaire qui entourait le camp ; la porte prétorienne 😉 était au milieu du côté qui faisait face à l'ennemi, vis-à-vis de la tente du général qu'on nommait le prétoire. Le prétoire se trouvait à l'intersection des deux voies, le cardo (N-S) et le decumanus (E-O) ; une ligne de tentes isolées, qui en était voisine, abritait les tribuns des légions ; de larges espaces s'ouvraient à droite et à gauche et servaient aux rassemblements des soldats. En avant du prétoire s'élevait le suggestum, espèce de plate-forme de deux mètres cinquante de haut, construite en terre et en gazon, où l'on plantait les étendards et les aigles des légions, et d'où le général haranguait les troupes. 😉

En avant des portes du camp se dressaient les tentes où étaient logés les soldats chargés de veiller à la sécurité commune. La nuit était partagée en quatre veilles, et chaque faction durait une veille, c'est-à-dire deux ou trois heures.

Questions-réponses Mots croisés Quiz