Les Romains possédaient déjà une province au-delà des Alpes, la Narbonnaise ; et les divisions politiques des Gaulois facilitèrent la conquête romaine. Le terme Gaule désignait pour les Romains le territoire qui s'étendait de l’océan jusqu'au Rhin< ; il était habité par quelque quatre-vingts peuples celtes, dont chacun formait une cité et constituait un État. César profita des dissensions entre ces peuples pour conquérir la Gaule.
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Pour entrer en Gaule, en 58, César profita de la menace que représentait pour les Éduens l'invasion des Helvètes, qui voulaient sortir de leurs montagnes (la Suisse d'aujourd'hui), et celle des Suèves, qui voulaient quitter la Germanie pour les plaines plus fertiles de la Gaule. Il se présenta comme un allié des Gaulois : il arrêta les Helvètes à Bibracte, près d'Autun, et écrasa les Suèves (58).
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Profitant de ce que les légions étaient parvenues dans le nord de la Gaule et s'appuyant sur un peuple puissant, celui des Rèmes (Reims) qu'il avait gagnée à la cause romaine, César commença à établir sa domination sur le pays, et les Gaulois s'aperçurent bientôt que leur protecteur se changeait en maître. Les tribus gauloises s'armèrent alors pour défendre leur indépendance.
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Mais d'abord elles ne mirent aucun ensemble dans leur résistance, et leur isolement causa leur défaite : les Belges se coalisèrent et rencontrèrent les Romains à Mauchamp (57). L'année suivante, le proconsul passa dans l'ouest et conquit l'Armorique (Bretagne), tandis qu'un de ses lieutenants paraissait dans le sud et soumettait l'Aquitaine. A la fin de 56, César pouvait déjà se croire le maître de la Transalpine. En 55 et en 54, par deux expéditions au-delà du Rhin et du détroit des Gaules (Pas-de-Calais), César voulut effrayer les Germains et les habitants de la Grande-Bretagne et les détourner de venir lui disputer la possession de la Gaule.
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Conquis par surprise, les Gaulois s'efforcèrent une première fois de grouper leurs efforts en 54, sous la conduite d'Ambiorix, chef des Éburons (pays de Liège), dont César eut du mal à venir à bout.
Cette révolte était à peine écrasée qu'une insurrection générale éclatait, dirigée par Vercingétorix, un jeune chef des Arvernes (Auvergne).
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Préparée par des conciliabules secrets sur les différents points du pays, une assemblée générale, convoquée à Bibracte, proclama Vercingétorix chef de la coalition. Là, les députés de la Gaule jurèrent solennellement de vaincre ou de mourir. Seuls, les Rèmes (Reims), les Trévires (Trèves), les Lingons (Langres) firent défection.
Les préparatifs achevés, le signal de la lutte suprême fut donné à Cenabum (Orléans) : les Gaulois y massacrèrent un certain nombre de marchands romains. Pour pallier la supériorité tactique des légions, Vercingétorix refusa aux Romains les grandes batailles et pratiqua la stratégie de la terre brûlée pour les affamer. Mais César prit Avaricum (Bourges), y trouva d'immenses approvisionnements.
Après avoir été repoussé de Gergovie, l’oppidum des Arvernes, César assiégea Alésia : il l'enveloppa dans des travaux prodigieux : fossés, terrassements, palissades, tours etc.
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Une armée de secours de 200.000 Gaulois vint se briser contre ces inexpugnables remparts. Quand la famine obligea Alésia à se rendre, Vercingétorix déposa ses armes aux pieds de César (52). César, impitoyable, le garda six ans dans le Tullianum à Rome,
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jusqu'au moment où il lui fit suivre son triomphe à Rome ; puis, le soir même de ce jour, il le fit mettre à mort. La Gaule fut réduite en province.