La règle des trois unités, si importante au siècle précédent, commence à être remise en cause : les auteurs veulent s’en libérer.
Voltaire
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s’efforce de continuer le genre tragique en écrivant une vingtaine de tragédies, dont il prend les sujets non seulement dans l’Antiquité (Mérope),
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mais aussi dans l’Histoire nationale (Tancrède). S’inspirant de Shakespeare, qu’il admire, Voltaire voulait mettre plus de vérité dans les costumes, plus de naturel dans le décor, et plus d’action sur la scène.
Diderot
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invente un nouveau genre, écrit en prose, le drame bourgeois (Le Fils naturel). Il allie la peinture réaliste du milieu bourgeois, propre à la comédie, et l’évocation des malheurs graves qui menacent les héros, caractéristique de la tragédie. Il s’agit d’exalter les vertus de l’amitié, de la solidarité et de l’altruisme. Le spectateur doit être ému par les situations pathétiques auxquelles sont confrontées des familles bourgeoises.
Marivaux
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fait entrer dans la comédie l’analyse de l’amour, ce qui explique l’importance des rôles de femmes, la faiblesse de l’action, la condition aisée des personnages, un langage subtil et raffiné pour parler d’amour : c’est le marivaudage, comme dans Le Jeu de l'amour et du hasard.
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Il aborde aussi les problèmes de société : liberté et égalité, relations entre entre hommes et femmes, entre maître et valet (l’Île des esclaves).
Beaumarchais
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transporte sur la scène comique la satire politique et sociale. Le personnage de Figaro, héritier du valet de l’ancienne comédie, qui n’est dans Le Barbier de Séville
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qu’un joyeux drôle, devient, dans Le Mariage de Figaro,
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le porteur de revendications de justice et d’égalité sociale, qui dénonce les privilèges de l’aristocratie et annonce ainsi la Révolution française.