Lors des cérémonies en l’honneur de Dionysos,
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le dieu du vin, on sacrifiait un animal, et un choeur de citoyens dansait et chantait, au son de la flûte et en l’honneur du dieu, un poème célébrant son histoire, le dithyrambe 1.
À Athènes, au VIe siècle avant J.-C., Thespis inséra dans le dithyrambe des tirades parlées, prononcées par un personnage unique, étranger au choeur, pour lui donner la réplique : ainsi apparaît le premier acteur, le protagoniste, qui joue alors tous les rôles, serviteur, messager, héros. Thespis aurait aussi inventé des masques en toile
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et des costumes appropriés aux rôles.
Thespis, à la fois acteur et directeur de troupe, avec sa troupe, circulait entre les bourgades de l’Attique sur un chariot 2 et jouait en plein air sur la place des villages.
Au cours du Ve siècle, les parties parlées prirent de plus en plus d’importance : Eschyle ajouta un second acteur, et Sophocle un troisième ; le choeur finit par n’avoir plus qu’un rôle de commentateur. Ainsi naquit la tragédie.
Parallèlement, lors des processions vers le sanctuaire de Dionysos, les participants jetaient au public des moqueries, des injures et des obscénités. La foule prit ensuite l’habitude de répondre, puis on institutionalisa ce dialogue dans un concours, donnant ainsi naissance à la comédie.
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Enfin, les drames satyriques,
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qui mélangeaient l’héroïque et le comique, conservèrent un choeur de satyres,
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créatures humaines à cornes et pieds de bouc qui faisaient partie du cortège de Dionysos.
1. Au sens figuré, le mot « dithyrambe » signifie un éloge enthousiaste, souvent excessif.
2. « Monter sur le chariot de Thespis » signifie donc devenir acteur.